Humeur

La grande et belle histoire des retrouvailles des chaussettes pingouin

Il y a un an, de tragiques événements inconnus séparaient nos deux amants, pied gauche et pied droit, de ma paire de chaussettes préférée (je ne vous demande pas de juger mes goûts en matière de chaussettes, je les sais très discutables).
Une véritable tragédie lorsque, les yeux humides, je découvrais l’affreuse vérité : le couple avait été déchiré par la séparation. Depuis quand était-ce le cas? L’autre moitié reviendrait-elle un jour?
Comment allais-je survivre sans ma deuxième chaussette?
Allais-je devoir devenir unijmabiste pour remettre ma paire de chaussettes préférée?

Tant de questions sans réponse.

Je voyais bien chaque fois que j’ouvrais le sac des chaussettes célibataires que celle-ci en particulier avait un air triste. Je le sentais jusque dans la fibre de son orteil.
Mais si d’autres avaient de la chance, elle, restait seule, avec ses pingouins qui me regardaient d’un air interogateur et inquisiteur, au fil des lessives.

La peine s’atténue avec le temps mais je ne pouvais m’empêcher de penser à ces temps lointains, ces nombreux kilomètres partagés, ces heures passées dans mes chaussures de sécurité qui sentaient la transpiration…
On n’oublie rien on vit avec, je vous le dis!

Par espoir démesuré, par manque d’envie de m’avouer la vérité et définitivement tirer un trait sur des relations indiscutables de paire, je garde toutes mes chaussettes par paires. Elles partent ensemble à la poubelle, pour vivre leur dernier voyage jusqu’à l’incinérateur de la décharge.
Alors j’avais, dans le fond cartonné de mon sac, ma petite chaussette, qui me faisait de la peine.

Et aujourd’hui, 24 janvier 2016, alors que plus personne n’y croyait et que le deuil avait commencé de ces heures de bonheur, le miracle se produisit.
Au fond d’un sac destiné à être réutilisé, dans le fond du dessous de mon évier, j’ai retrouvé l’âme soeur.
Le mystère reste entier sur les événements qui auraient pu l’amener à finir dans ce sac (je soupçonne cependant un gros machin poilu qui habite chez moi (non pas doudou, Nova évidemment!)), mais le bonheur, lui est bien réel.

Vous auriez du les voir se retrouver et se fixer de leurs yeux de pingouins, c’était tellement émouvant!

Maintenant, elles deux, c’est pour à la vie, jusqu’à la mort, main dans la main, jusqu’au bout du tapis de l’incinérateur.

Comme quoi, la moralité de cette histoire, c’est que même si ça paraît impossible, même si l’espoir finit par s’évaporer comme une gamelle d’eau au soleil, il faut toujours rallumer la lueur qui brille au fond de la nuit.
Les belles histoires, qui se finissent bien, existent.

Parce qu’un jour, mes chaussettes pingouins se sont retrouvées.

Amour et espoir

Délia ♥ (qui portera ses chaussettes pingouin demain, en l’honneur de cette réunion)

 

4 Commentaires

  • Ah ah j'ai adoré cette jolie histoire de chaussettes et de pingouins ! Je me retrouve dans ton récit (déjà j'aime les chaussettes à imprimé ! #jenaipashontedemonaddiction lol) je déteste tellement la disparition inexplicable d'une chaussette, et j'ai cette fâcheuse tendance à garder la survivante au fond du tiroir.. au cas où ! Comme quoi il peut y avoir une jolie fin ! 😉
    Ravie d'avoir découvert ton blog à l'occasion de cet article aperçu sur hellocoton. N'hésites pas à venir découvrir mon univers, tu y apercevras peut-être mes jolies chaussettes à pois !!!
    Sabine

    • Haha, je savais bien que je n'étais pas seule!! :p
      Il y a plus souvent qu'on ne le pense des fins heureuses pour les chaussettes solitaires 😀
      J'ai su grâce à ton commentaire que j'étais en Une, c'est pas me motiver à arrêter de raconter des histoires de chaussettes tout ça 😉 !
      Ha? Qui dit chaussettes à pois dit forcément que ça pourrait me plaire 😉 !!

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